Déguster un Orval (oui on dit un et pas une) est un moment assez particulier. C’est un peu comme une rencontre. Il faut tomber au bon moment. Un Orval jeune aura une fougue et une agressivité qui pourra décontenancer. Les spécialistes disent qu’il faut faire vieillir son Orval au moins quatre mois avant de s’y plonger. Certaines bouteilles peuvent attendre des dizaines d’années avant d’être bues. Pour ce qui me concerne, décrire un Orval est une chose difficile. Je débute dans le monde de la zytologie et je suis loin de pouvoir me prononcer et proposer une analyse sérieuse de cette bière. L’Orval est faite d’une subtilité que mon inculture est incapable de percevoir et de comprendre. Néanmoins, en la buvant, je ressens l’importance du moment. On est presque dans le recueillement quand on boit un Orval. À l’ouverture un parfum bref mais très fruité invite à une dégustation respectueuse. La couleur d’or tirant sur un brun opaque est coiffée d’une épaisse mousse compacte qui ne se dissipe pas. L’amertume est fine et longue, comme une lame, mais reste entourée d’une douceur mystérieuse et d’une rondeur parfaites. Dans le monde des trappistes, si la Westvleteren est une bière complexe, L’Orval est un breuvage subtile. C’est pourquoi elle prend son temps pour être comprise.

Orval 1 an "Les Halles" ambassadeur Orval

Complicata